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Biographie De L'auteur

  • : Le blog de Joëlle Carzon écrivain du Loiret
  • : Ce blog est destiné aux écrivains et aux lecteurs qui aiment romans et poésies. Il présentera tous les écrits et toutes les activités de Joëlle Carzon, auteur de poèmes et romans. Ce blog n'est pas destiné à recevoir des messages violents, ou politiques, ou religieux. (Suite à un messages troublant reçu ce jour : 25/12/12)
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 14:04

Que dire du mois de mars  (à part le Japon, les pays arabes, la Libye bien sûr) ?... Que Toulouse est bien loin (partie de Gien à 8 h 20, arrivée à Toulouse à 16 h 50) et que là-bas le vent souffle bien fort : il s'appelle le vent d'autan, bien joli nom pour un bien vilain vent. Mais que ça fait toujours plaisir d'aller vers le Sud et de réentendre le joli accent du Sud-Ouest de mes amis. Amis qui se sont  moqués de moi et de mon accent du Nord : il paraît qu'on dit "hein" à chaque fin de phrase. Ah bon ?

 

Côté littérature :

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J'ai fini le "Mauriac". Passionnant, mais je suis restée frustrée parce que Jean-Luc Barré ne parle pas des rapports écrivain à écrivain de François et de Claude (son fils aîné) qui a tout de même beaucoup publié. On aimerait savoir ce que François pensa des romans à la Alain Robbe-Grillet que Claude écrivit. Et ses filles ? Mauriac eut deux filles qui ne furent pas n'importe qui. Comment s'entendait-il avec ses filles ?...  Le côté "People" m'a manqué, je n'y peux rien.

J'ai enchaîné ensuite sur "la Femme de hasard", premier roman de mon cher Jonathan Coe qui dézingue dans ce livre toutes les institutions : les fiançailles, le mariage, la famille, la maternité, l'amitié. Volontairement sinistre, mais j'ai souvent éclaté de rire. C'est un heureux jeu de massacre. Sa pauvre héroïne (Maria) ne peut s'en sortir vivante.

Et puis, suite à ma lecture de Mathieu Lindon, je lis Hervé Guibert que je n'avais jamais lu (tout en ayant beaucoup entendu parler de lui) : "Mes parents", "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", "le Protocole compassionnel". "Mes parents" est franc et glauque. Cela frappe, mais est-ce que cela procure du plaisir ? Hervé Guibert ne semble pas écrire pour donner du plaisir à ses lecteurs, mais je crois qu'on est malgré tout fasciné. J'ai lu une grande partie de "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie" dans le train Paris-Toulouse (10 mars). C'est le récit de la maladie du sida (d'un malade du sida), cela se lit avec un immense intérêt d'où n'est pas absente la gêne. J'ai pensé à mon Alain tout le temps (il est mort en 1988), mon Alain à qui, plus de vingt ans après, j'ai encore envie de téléphoner, pour lui parler des livres et des cinés, et pour rire de mes petits malheurs.

 

Côté ciné :

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Dans "Angèle et Tony" (Alix Delaporte), le rôle d'Angèle est joué par la fine Clotilde Hesme (vue chez Christophe Honoré) et celui de Tony par Grégory Gadebois (de la Comédie Française).

C'est une jeune femme qui sort de prison et veut retrouver son jeune fils confié à la garde des grands-parents paternels. Elle a le visage fermé d'une femme qui a connu la galère. La vie est dure, le monde est hostile, elle se bute aux gens qui sont chargés d'elle (un animateur, une juge).  On la voit pédaler sans relâche sur un vélo qu'elle vient de voler. Ce vélo est son passeport pour une éventuelle liberté. Elle rencontre Tony, un marin d'une quarantaine d'années qui n'ouvre pas sa porte comme ça à tout le monde. Si elle se mariait avec lui, peut-être lui confierait-on plus facilement la garde de son garçon ? Elle s'offre, brute. Mais on n'apprivoise pas Tony du premier coup. Gagner Tony, c'est gagner sa famille aussi, son milieu, les gens du village... Ce film raconte comment Angèle et Tony s'apprivoisent, à tous petits pas, comment ils apprennent à se connaître, à s'apprécier, puis à s'aimer. Ce film raconte comment une femme réapprend à vivre, à s'intégrer, à être heureuse enfin. C'est non seulement une histoire d'amour, mais aussi une histoire de rédemption. La Normandie est froide et belle. Les comédiens sont remarquables.

Ce qui m'a le plus touchée dans "le Discours d'un roi" (Ben Hooper, le roi joué par l'excellent Colin Firth), c'est l'histoire d'une relation accidentée entre un maître et son élève. Le maître étant un comédien australien raté, mais qui a le don d'apprendre aux autres à parler, l'élève étant un roi qui ne voulait pas être roi et que les circonstances historiques amenèrent à se dépasser. Je ne voulais surtout pas voir ce film en français et j'ai attendu d'être à Toulouse, chez Chantal et Michel, pour le voir en anglais (vu à l'Utopia, merveilleux cinéma d'art et d'essai que les Toulousains ont bien de la chance d'avoir chez eux).

 

Et du côté de Milly-la-Forêt :

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24 mars. A Milly-la-Forêt, on a ouvert en 2010 la maison de Jean Cocteau qui fut un poète et un cinéaste plein de grâce. Nous visitons sa maison (calme et jolie maison avec un beau jardin au bord d'une petite rivière) en naviguant entre les arts : l'écriture bien sûr, la peinture, la photo, le cinéma (j'ai revu "La Belle et la Bête" il y a deux ans au Vox à Châteaurenard, scotchée dans mon fauteuil devant tant de beauté). Cocteau disait que si sa maison brûlait, il emporterait le feu. Moi de Milly j'emporterais l'âme du poète. Dans la petite église St Blaise des Simples peinte par Cocteau, les plantes médicinales s'élèvent vers le toit comme des prières. Un chat dans un coin passe par-là.

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commentaires

L
<br /> Très bien ton site Joëlle, j'aime beaucoup ! xxx<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci, Léa ! Je fais ce site pour moi bien sûr, mais surtout pour tous ceux et celles qui aiment la littérature et le cinéma, et qui aiment lire un poème de temps en temps. Merci de m'avoir écrit<br /> !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />