Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Biographie De L'auteur

  • : Le blog de Joëlle Carzon écrivain du Loiret
  • : Ce blog est destiné aux écrivains et aux lecteurs qui aiment romans et poésies. Il présentera tous les écrits et toutes les activités de Joëlle Carzon, auteur de poèmes et romans. Ce blog n'est pas destiné à recevoir des messages violents, ou politiques, ou religieux. (Suite à un messages troublant reçu ce jour : 25/12/12)
  • Contact

textes littéraires de l'auteur

Recherche

Bloc-notes

Liens

14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 14:06

Il est difficile de voir ses parents vieillir. Toute cette angoisse. Se dire : "Bientôt..." Bientôt, que serai-je capable de faire, moi qui suis si angoissée. Voir les rides, la démarche difficile, les : "Oh, non ! Il/elle va tomber !..." Ecouter sa mère qui dit : "La vie est si courte !"

Voir son père manger des gâteaux et grossir à vue d'œil, parce qu'il ne reste rien d'autre à faire, lui qui a été si actif, qui a été le chef.

Lui qui, à peine arrivé à un  col, disait : "Et si je me faisais ce sommet-là..." Et hop ! Il grimpait, il escaladait, sous nos yeux ébahis.

Il était le chef de notre groupe de randonneurs, il était le chamois, il était le maître des montagnes.

Et ma mère si courageuse, et qui l'est encore, qui disait : "Je n'en peux plus, je n'en peux plus" et qui, malgré le mauvais souffle, malgré la toux, grimpait et grimpait encore.

Je n'ai pas hérité du courage de mes parents, de leur ténacité.

Je compte, quand le moment viendra, sur l'aide de mes amis. Peut-on être plus démunie que moi ? Et pourtant je sais, je sais que plein de gens me diront : "Moi aussi, moi aussi j'ai de vieux parents, et ma soixantaine est difficile à cause d'une vieillesse qui n'est pas si loin." Je voudrais qu'on me prenne par la main, qu'on me dise : "C'est comme ça, c'est la vie, c'est le chemin."

Ma mère est plus courageuse que moi, plus optimiste. Prendre exemple sur des personnes qui sont si âgées...

Combien de temps reste-t-il ? Chaque visite à mes parents est 1) un soulagement de les voir debout 2) la peur de la défaillance.

Quelquefois, le matin, je n'ai pas le courage de me lever, je voudrais mourir à la place de mes parents. Loque !

Et puis si je me trompais, si c'était : encore trois ans, encore dix ans...

Joëlle, redevenir optimiste.

J'écris pour moi, j'écris pour vous, j'écris pour tout l'espoir que cette vie doit être ce qu'elle ne sera pas.

Je me souviens de ces merveilleuses photos en noir et blanc, de mes parents dans les années cinquante. Ils cueillaient des fleurs, ils allaient dans les bois, à la piscine. Les cerises tombaient sur leurs têtes. Ils étaient minces et si extraordinairement beaux. Ils étaient ce que la vie devrait être toujours.

Partager cet article
Repost0

commentaires