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Biographie De L'auteur

  • : Le blog de Joëlle Carzon écrivain du Loiret
  • : Ce blog est destiné aux écrivains et aux lecteurs qui aiment romans et poésies. Il présentera tous les écrits et toutes les activités de Joëlle Carzon, auteur de poèmes et romans. Ce blog n'est pas destiné à recevoir des messages violents, ou politiques, ou religieux. (Suite à un messages troublant reçu ce jour : 25/12/12)
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 14:32
PRÉFACE En lisant 7, rue Pierre-Brossolette, je suis tombé amoureux d’Iris (prénom qui fleure bon). A vingt ans, Iris habite chez ses parents, dans le petit pavillon d’une banlieue pourrie, à l’ombre des tours, et voue à son frère un amour incestueux, toute honte bue, jusqu’au jour où... Elle porte sur son environnement en mutation “fin de siècle” un regard critique, caustique, qui se nuance de tendresse sur son entourage immédiat (dont son papa, militant communiste obsolète). Pour nous la rendre attachante, voire un peu plus, Joëlle Carzon utilise la première personne, mais ce “je” n’est qu’un procédé de ce qu’on appelle “l’autofiction” qui n’est pas forcément autobiographique. Iris n’est pas Joëlle, Joëlle ne fut pas Iris, mais il y a tout lieu de croire que l’auteur eût aimé être dans son jeune temps cette fille qui conquiert sa liberté de femme en douceur, sans rébellion ouverte et sans esprit de revanche féministe. Face aux hommes et à ses employeurs, elle joue de son charme féminin mais peut se laisser embobiner comme une midinette. Dépourvue de préjugés, mais pourvue d’un humour sarcastique, ne doutant pas d’elle mais capable d’autodérision, Iris est l’un des personnages de roman les plus séduisants qu’il m’ait été donné de rencontrer en ce début de siècle fertile en fruits secs féminins. Grâce en soit rendue à Joëlle Carzon, qui a réussi ce portrait en donnant à son héroïne et narratrice un ton à la fois naturel et singulier dont la familiarité et la vivacité ne cèdent jamais à la facilité, épousant efficacement la démarche combative d’une nana qui n’a pas froid aux yeux mais ne se prend jamais pour une autre. C’est jouissif de lire une romancière qui ne se regarde pas écrire et s’engage dans son récit comme Iris dans la vie, avec une désinvolture cynique n’excluant pas la pugnacité. Ce bonheur d’écriture n’est peut-être qu’un exutoire, une thérapie contre le mal de vivre, mais aux yeux du lecteur, 7, rue Pierre-Brossolette, loin de plonger dans le marasme d’une famille éclatée et d’une société en crise, a un effet paradoxalement roboratif. On se sent mieux après l’avoir lu, même si ça va plus mal autour. On n’en sort pas franchement rassuré mais plus lucide. Merci à Joëlle Carzon de ce bain de jouvence désillusionné ! Roland Duval* *ROLAND DUVAL : ECRIVAIN, JOURNALISTE, SCENARISTE (entre autres de Pascal Thomas).
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