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Biographie De L'auteur

  • : Le blog de Joëlle Carzon écrivain du Loiret
  • : Ce blog est destiné aux écrivains et aux lecteurs qui aiment romans et poésies. Il présentera tous les écrits et toutes les activités de Joëlle Carzon, auteur de poèmes et romans. Ce blog n'est pas destiné à recevoir des messages violents, ou politiques, ou religieux. (Suite à un messages troublant reçu ce jour : 25/12/12)
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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 14:58

COTE CINE, très vite :

 

Côté ciné, je n’ai pas vu de films inoubliables ce mois de juillet : “To Rome With Love”, “Je me suis fait tout petit” (j’ai découvert un bel acteur : Denis Ménochet), “L’Age de glace 4”, et “Paris-Manhattan” (où apparaît mon/notre cher Woody Allen, voir premier film ; et les critiques sont tout de même bien sévères pour ce film...). J’attends de voir “Jane Eyre”. L’Alticiné (de Montargis) m’a dit qu’ils allaient le passer malgré leur recherche incessante du public d’ados de l’été. C’est comme ça, nous ne sommes pas à Paris, il faut que je m’y fasse (“Les Carmes” d’Orléans sont à 70 km de Gien, je ne me plains pas, j’aime le calme de mon Loiret et les petites fourmis, voir ci-dessous).

 

DES POEMES, DES POEMES !

 

SOUS...

 

Sous les grands arbres

Sous les ombres

Sous les formes de verdure

Sous les pétales ambrées

Sous la cloche des feuilles

Sous des ongles de ciel

Sous des palmes

Sous des robes loquetées

Sous des écorces solides

Et sous des écorces fragiles

Un tout petit

Tout petit animal

Un bout de rien du tout

Un miracle

Un insecte !

 

Joëlle (30 juillet)

 

HAUTEURS

 

Je me souviens de La Bérarde

De la Brèche des Ecrins des levers de soleil

Des longues marches des coups de soleil

La montagne s’ouvrait

J’étais un crack !

 

Tu as marché dans les montagnes

Tu as nagé dans les mers froides

Tu as pédalé dans les brumes

 

Et pourtant sportive d’un jour

Tu rêves doucement dans les livres

Rêves langoureux et tenaces

 

J’ai grimpé les montagnes pourquoi

J’ai nagé

Vers quoi ?

 

Mais j’ai lu ça j’ai lu et je sais

Que les voyages dans les livres

Sont des Tours de la Terre

 

Je me souviens de La Bérarde

Et des livres lus près des lacs

J’ai dormi parfois sur les pentes des Alpes

En rêvant d’Angleterre et d’amour

Personnage en quête d’hauteur

 

Joëlle (31 juillet)

 

 

VOLETS

 

Volets rouges, volets verts

volets gris

larges ouverts

sur les murs recrépis

éclosent,

et sous un soleil de Mai

tout frais

exposent

des coins de chambres

où des meubles, l’hiver reclus,

étirent leurs membres

perclus.

 

Volets rouges, volets gris, volets verts

invitent les rayons clairs

où s’affolent tant de poussières

à purifier la maison tout entière.

Exorcisme

contre l’air confiné

qu’a sûri l’égoïsme

et, dans lequel, accumulés,

rôdent encore des relents de colère,

la lumière

sèche les murs humides

d’aigreurs

et fait s’évaporer l’acide

des muettes rancoeurs.

 

Volets gris, volets rouges

volets verts

tandis que les rais bougent

à travers

les maisons apaisées,

s’épanouissent heureux

deux à deux.

 

Et les douleurs passées

qui, dans le logis trop clos,

repliées

y refoulaient leurs sanglots,

dans la paix de l’air allégé

se sentent soudain fécondes

et se fondent

en clarté.

 

Mais le soir vient et l’ombre sur les pierres

remonte vers

les volets rouges, gris ou verts

que la lumière

abandonne à regret,

et sur leurs rêves ou leurs drames

Ils se referment, comme des âmes,

sur leurs secrets.

 

Claude Ardent

 

(Poétesse du Loiret - “au val du ciel/de Loire et par-delà...”, 1969)

 

ET DU COTE DES LIVRES...

 

Je n’ai pas pu finir “Les Corrections” de Jonathan Franzen que doit lire l’une de nos ministres cet été (Marysole Tourraine je crois), mais j’ai lu “Tendres silences” d’Angela Huth, que m’a prêté Sylvie-la-Lectrice.

 

“De l’amour à l’horreur” (“Tendres silences” d’Angela Huth) :

 

William Handle, qui est le chef d’un quartet, tombe amoureux de Bonnie, jeune et jolie violoniste qu’il embauche dans son groupe. Grace, son épouse, est fascinée par un jeune voisin, Lucien, qui lui fait des visites impromptues et qui lui fait battre le cœur (plus d’inquiétude que d’autre chose). William, bien qu’encore très attachée à sa femme, songe à l’assassiner. C’est l’histoire d’un fantasme d’amour plus que de l’amour même. Le lecteur voit William essayer d’assassiner Grace, d’abord avec amusement, puis avec de plus en plus d’angoisse. C’est amusant, puis c’est de l’humour noir, puis on bascule carrément dans l’horreur : un crime horrible surgit effectivement vers la fin du roman. Pas une seule fois dans le récit, Grace (tout occupée de ses angoisses concernant Lucien) ne s’aperçoit que son mari essaye de la tuer ! C’est le roman de la vie conjugale (de l’horreur de la vie conjugale) et de la totale incompréhension entre deux êtres qui apparemment se connaissent bien. Seuls les Anglais (les Anglaises !) savent ainsi mêler roman d’amour, roman psychologique, humour noir, roman policier, horreur... (voir “Jane Eyre” de Charlotte Brontë qui vient de sortir au cinéma, pour la 17è ou 18è adaptation !).

 

Angela Huth est également la romancière très douée de “l’Invitation à la vie conjugale”, que j’ai lu en 99, et que je suis en train de relire. Quand on aime, on ne compte pas...

 

Combien de fois ai-je lu “Jane Eyre” et “les Hauts de Hurlevent” ?

 

 

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